Alors que le ciel s’éclaircit petit à petit, les séquelles qu’a laissées le nuage depuis plusieurs jours sont visibles au niveau de l’économie européenne et même celle des pays asiatiques.
Au niveau des transports, l’industrie aéronautique a sans doute eu le plus de dégâts non seulement financières mais matériels. D’après l’Association Internationale du transport aérien (IATA) qui regroupent plus de deux cent professionnels du transport aérien, les avions cloués au sol conduit à une perte d’au moins 148 millions d’euros supplémentaires par jour en plus des pertes des compagnies aériennes évaluées à 38 millions d’euros par jour. Par contre, on a enregistré une forte hausse des recettes des autres secteurs du transport tels que les taxis, la location de voiture, ainsi que celui de l’industrie ferroviaire. Notons que depuis cet incident, la SNCF avait doublé sa capacité à accueillir des voyageurs dans les trains.
Selon les économistes, la fermeture des aéroports a eu également des impacts négatifs sur le résultat financier des autres secteurs tels que l’industrie du pétrole, de l’électronique, du textile et de l’automobile. Pour le cas de l’automobile, on commençait à constater un manque de matières premières ce qui a conduit à la baisse de la production de certains concessionnaires dont BMW qui a jeudi dernier cessé de produire des automobiles dans trois de ses usines. Seuls les secteurs de l’hébergement et de la restauration ont vu leurs chiffres d’affaires augmentés d’après Natixis. Au niveau mondial, le nuage a eu également des répercussions sur l’économie des pays asiatiques qui sont le principal fournisseur de l’Europe en matière de textiles, de produits alimentaires et de téléphones.
Bref avec la disparition petit à petit du nuage, il est clair que les beaux jours vont bientôt arrivés. Dans le cas contraire, d’après la banque canadienne TD, on pourrait s’attendre à une croissance économique minimale de 0,7% en 2010.